Spiruline et VIH-SIDA
Les algues sont utilisées comme remèdes dans le monde entier depuis des milliers d'années. Les vertus de la spiruline contre le SIDA sont reconnues dès 1989.
En 1996 au Japon, une étude d'un extrait de la spiruline indique qu'il inhibe la réplication de plusieurs virus à enveloppe, dont le virus herpès simple du type 1, le cytomégalovirus humain, le virus de rougeole et des oreillons, le virus de la grippe A et le VIH-1. L'étude précise également que pour toutes ces maladies, le processus d'infection commence par un virus qui s'attaque à une cellule en pénétrant sa membrane. Or l'extrait de la spiruline empêche de façon sélective le virus de pénétrer cette membrane pour infecter la cellule. Le virus est arrêté, incapable de se répliquer, tout en présentant une grande innocuité pour les cellules humaines. Les défenses naturelles de l'organisme finissent par l'éliminer.
Des demandent de brevet, à base d'extraits de spiruline, ont été déposées dans cette optique antirétrovirale contre les VIH1 et VIH2.
La spiruline présente donc un intérêt majeur chez les porteurs du virus VIH, tant par son action sur le virus lui-même, que sur les autres infections virales ou bactériennes présentes chez ces sujets immunitairement déficients. Enfin, en tant que complément alimentaire d'une particulière richesse. Selon l'OMS, "les carences en micronutriments constituent un problème important pour les personnes vivant avec le VIH. Un risque accru d'infections opportunistes". L'OMS recommande donc "un régime alimentaire fournissant tout l'éventail des micronutriments essentiels". L'effet préventif de la spiruline a également été étudié. Les scientifiques américains estiment que la spiruline pourrait devenir "la thérapie antirétrovirale hautement active (TARHA) des pauvres".
En se basant sur les différentes études épidémiologiques sur le VIH/SIDA indiquant que les algues inhibent le VIH in vitro et in vivo, les chercheurs émettent l'hypothèse que la consommation quotidienne d'algues est la caractéristique commune des pays où le taux de VIH/SIDA est "anormalement bas", comme le Japon, la Corée ou, encore plus probant les populations des rives du lac Tchad.